La Loge Fidélité et Prudence est issue de La Fidélité (1764-1871) et par l'intermédiaire de La Prudence (1834-1871) de la Triple Union des IV Nations (1769-1834).

Le 15 février 1871 le conseil administratif de l'Alpina sanctionna la fusion des deux loges La Fidélité et La Prudence. Elle fut installée le 2 avril 1871 par le frère Adolphe Audéoud délégué du Grand Maître.

Son premier vénérable fut le frère Frédéric Gaensly, député radical au Grand Conseil. Sous sa bienveillante et énergique impulsion, la Loge devint très vite une des plus vivantes de Genève.  

En 1874, suite à une proposition de l'Alpina visant à un nouveau pacte social, le Vénérable Gaensly rompit une lance en faveur d'un pacte social plus complet et libéral afin de traiter en loge toutes les questions relatives à la société y compris les points touchants à la religion et à la politique.

Sous son vénéralat la loge prit une tendance radicale forte qui s'accentua encore à partir de la réception de Georges Favon, initié le 8 mai 1880 et de ses amis : le Docteur Alfred Vincent ; Alexandre Gavart, Conseiller d'Etat ; Adrien Lachenal, Conseiller Fédéral ; Charles Page, Alcide Jentzer, Adrien Babel, Dr Hugues Oltramare et David Moriaud, .  

De 1880 à 1902 Fidélité et Prudence  allait être la grande loge radicale de Genève. Georges Favon fut vénérable de 1892 à 1895 puis occupa le plateau de l'Orateur jusqu'à sa mort. Pendant cette période la Loge s'intéressa surtout aux problèmes économiques. On se mit à élaborer la loi sur l'Instruction publique, les projets sur l'Assurance obligatoire, le Secours mutuels aux Orphelins et à l'amélioration de la condition des classes laborieuses. C'est à l'initiative des Frères Gavart, Favon, Louis Favre, Dr Vincent et Dr Oltramare qu'une législation sur l'enfance abandonnée vit le jour en 1892.

Fidélité et Prudence s'intéressa aussi à la création des Classes gardiennes et fonda les Cuisines scolaires des Pâquis et de Malagnou.

Temple aujourd'hui rue de la Scie à Genève
vue de l'Orient	vue de l'Occident